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BETHLÉHEM ou MOAB ?

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BETHLÉHEM ou MOAB ?

Ruth 1/1-3 : « Du temps des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethlehem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab. Le nom de cet homme était Élimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s’appelaient Machlon et Kiljon ; ils étaient Éphratiens, de Bethlehem de Juda. Arrivés au pays de Moab, ils y fixèrent leur demeure. Élimélec, mari de Naomi, mourut … » Voici comment s’ouvre ce petit livre de Ruth au temps des juges. Le temps des juges fut une période bien sombre dans l’histoire du peuple d’Israël. Très rapidement, après l’entrée en Canaan, Israël tomba dans l’apostasie (l’abandon de la foi) après la mort de Josué, et la nouvelle génération s’adonna à l’idolâtrie. La conséquence : « la colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains de pillards qui les pillèrent, il les vendit entre les mains de leurs ennemis d’alentour et ils ne purent résister à leurs ennemis. » Juges 2/14. De ce fait, la suite du verset semble logique, il y eut une famine dans le pays. Et le texte va nous conduire sur les pas d’un homme, Elimélec. 1°- Son Nom c’est tout un message, puisqu’il signifie : « L’Eternel est mon roi ». Quel contraste avec le dernier verset du livre des juges où il est écrit : « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon « (Juges 21/25). Pourquoi ses parents l’ont-ils appelé ainsi ? Etait-ce pour prévenir de cet état de fait ? Etait-ce pour le préserver de l’apostasie ambiante ? Nous n’en savons rien, mais pour cet homme ce nom était un rappel permanent : C’est l’Eternel qui est roi ! C’est l’Eternel qui est roi ! « L’Eternel est mon roi », cela doit avoir des implications dans ma vie de tous les jours. Puisqu’il est mon roi, je lui dois soumission. Je ne dois rien entreprendre sans son approbation ; je dois tout lui soumettre au préalable dans la prière. Je lui dois obéissance. Je reconnais sa souveraineté sur ma vie. Jésus est-il le roi dans notre vie ? Psaume 45/12 : « Puisqu’il est ton Seigneur, rends-lui tes hommages. » 2°- Toutefois Elimélec fut confronté à un choix difficile : rester à Bethléhem où la famine fait rage ou partir pour Moab où il y a de l’abondance ? Or, Moab était aux yeux du Seigneur un peuple impur, parce qu’il était issu d’une union illicite. (Lire Deutéronome 23/2-3). Se mêler aux Moabites, c’était encourir le risque de compromettre sa foi et son intégrité. Le fait étrange que j’aimerais relever ici, c’est qu’il y eut une famine à Bethléhem. Car Bethléhem signifie « Maison du pain ». Comment est-ce possible que dans la maison du pain, la maison de l’abondance, on éprouve de la disette ? Oh ! Si Elimélec avait pris le temps d’interroger le Seigneur, Celui-ci lui aurait montré que c’était parce qu’Israël s’était détourné de Lui. Ce peuple avait rejeté le Dieu vivant et vrai pour adopter des idoles païennes. Dans son amour pour Israël, l’Eternel a tenté de ramener le cœur de son peuple à lui, en envoyant des prophètes, avec une invitation à revenir à Dieu. Mais parce que toutes ces tentatives se sont avérées vaines, alors Dieu a utilisé un autre langage, celui des circonstances.

L’écriture nous dit que « Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde. » Job 33/14 En effet, Dieu parle par le moyen des écritures, pour donner de la clarté à nos yeux lorsque nous la lisons, l’étudions ou l’écoutons par la prédication ; il parle le biais des personnes qu’il place sur notre chemin pour nous avertir … il parle également par les circonstances de la vie. – À Jonas, le Seigneur a parlé par le moyen d’une tempête pour le ramener sur le chemin de l’obéissance (Jonas 1/ 4-16) ; puis il lui parla par le moyen d’un ricin que l’Eternel fit croître au-dessus de Jonas pour lui donner de l’ombre (Jonas 4/5 et 6). – À Nébucadnetsar, le roi de Babylone, dont le cœur s’était élevé pour le perdre, Dieu lui parla par un temps d’humiliation ; il perdit tout ce qu’il possédait (Daniel 4). Mais il est précisé ceci : « Après le temps marqué, moi Nébucadnetsar, je levais les yeux vers le ciel, ET LA RAISON ME REVINT. J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement… » (Verset 34 à lire) – À Abraham, Dieu lui parla même au travers du silence. Extraordinaire !!! Dieu s’est tu pendant treize ans pour montrer à Abraham qu’il n’approuvait pas le fait qu’il avait pris Agar pour concubine, afin d’avoir un fils. (Genèse 16/15 et 17/1). Le Seigneur ne cautionne pas le péché, même chez le patriarche. Ce silence a du interpeller Abraham. – Du temps d’Elie, Dieu avait également parlé à Israël par la sècheresse et la famine. (1 Rois 17/ 1-7) Dans un monde où jamais comme aujourd’hui, les gens ont développé autant de moyens de communications pour se parler, Dieu veut lui aussi nous parler. Il désire nous instruire et nous conseiller, parce qu’il désire notre bonheur. Psaume 32/8-10 : « Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi… » D’Abraham, il est dit que c’est parce qu’il se tint ENCORE dans la présence de Dieu, ALORS l’Eternel dit : « Cacherais-je à Abraham ce que je vais faire… » (Genèse 18/16- 23) « Se tenir dans la présence de Dieu », voilà le secret pour qu’il nous fasse connaître ses pensées et nous aider à toujours faire le bon choix. Luc 10/42 : « Une seule chose est nécessaire, Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera point ôtée. » (Textes à lire : Psaume 33/18-19 ; Psaume 37/18-19).